À fond sur un scooter, les deux pieds rangés dans mes sandales à scratch, je tiens fermement mon casque jaune sur lequel trône le symbole royal thaïlandais et toute mon ignorance. Si les premiers jours j’agrippe mon conducteur, c’est pour mieux lâcher les mains les jours suivants, afin de tenir le gobelet en plastique géant, dans lequel une jeune fille a préparé sur le bord de la route fumante mon cha kiao yen, thé vert adoucit de lait concentré. Lorsque fatigués de piloter au milieu du trafic agité et frénétique de Chiang Mai, on décide de poser pied à terre et de se perdre dans les rues du quartier.