Vous pensez sans doute que la souffrance du bourreau est méritée, qu’il doit se sentir coupable, et même ne plus en dormir la nuit. Vous espérez qu’il regrette, qu’il en pleure, qu’il supplie et qu’il en crève de culpabilité. Derrière vos phrases bien polies, comme le verre par la mer, celui qui se transforme en doux galet, transpire vos souhaits de le voir puni. Pas par vous, non, vous valez mieux que ça, mais par le reste du monde. Et le bourreau se couche le soir, avec des images qui tournent vite, trop vite, comme une voiture de course, celles de son cauchemar, celui qu’elle faisait souvent quand elle était petite.