Fumer des clopes avec le garçon aux rhinocéros, chercher Sean Paul, encore et toujours. Suivre des rivières, être un diamant, tu sais avoir plusieurs faces, plusieurs identités, plusieurs soi, être un diamant quoi. En discuter avec le garçon qui nettoie les assiettes que je sers. Ne pas se sentir coupable de ne pas écrire, de ne pas être l’image que l’on a en tête, parler d’Allie Brosh, prêter Allie Brosh. Tu ne connais pas? Je t’en prie va voir. Danser sur les canapés, boire du vin, pas bon, pas terrible, pas mal. Boire du gin, du vermouth et du Campari, pas l’un après l’autre, non, tous ensemble. Faire la grimace, car c’est fort, trop fort, mais c’est rouge, comme les coquelicots, les coeurs et le sang. On est plus vieux, on est dans le canapés tandis que eux, ils grognent comme des dinosaures, allongées dans les escaliers, sur la moquette. C’est doux et moelleux, la moquette, ça rebondit sous mes pieds, alors je saute, partout, dans le salon, dans la cuisine. Elle descend, elle rayonne, elle est blonde, comme dans les films. Elle a un prénom qui ricoche sur ma langue. Elle porte un peignoir blanc, si blanc, immaculé, comme dans les films. Et des chaussons assortis. Elle boit du whisky, il est tard putain, pourquoi elle boit du whisky? Attend mais je bois bien mon verre de vin là, ou le verre de vin d’un autre, à cette heure la propriété est relative. Les cigarettes sont marron et russes je crois, elle s’envole par la fenêtre alors que j’enfourche mon vélo. La cigarette, pas la fille.